Palette de couleurs du Bassin...

Dernier weekend de septembre, dernier bain dans le bassin... et dernier Mojito en terrasse à la co(o)rniche avant l'automne...

Rien d'autre à ajouter, je vous laisse apprécier "le plus bel endroit du monde"... dixit Philippe starck (et moi-même...).

Touriste!

Jusqu'au 11 janvier 2014, se tient au "lieu du design",  une exposition nommée "Lost in Paris". 

"Le lieu du design" est une entité crée en 2008 par la région Paris-Ile-de-France dédiée à la promotion du design industriel et de l'écodesign. En complément de son rôle de médiateur entre les entreprises et les designers et de son centre de ressources, le lieu propose des expositions temporaires gratuites.

J'ai pu visiter l’exposition en compagnie de Tal Lancman, designer et commissaire de cette exposition. Avec Maurizio Galante, l'un des douze membres de la chambre syndicale de la haute couture, ils ont crée une structure Interware, qui combine différentes disciplines du design.

Respectivement israélien et italien, Tal Lancman et Maurizio Galante, ont obtenu récemment la nationalité française mais ils ont voulu au travers de cette exposition conserver leurs regards d’étrangers sur Paris: rester des touristes.

"Lost in Paris" revisite Paris et son offre touristique en proposant d'une part des objets du design industriels qui sont (ou seront) commercialisés et de l'autre des installations plus conceptuelles et  symboliques.

"Ma capitale", service en porcelaine d'Elise Fouin et "Eventails salut" de Maurizo Galante & Tal Lancman

On trouve par exemple, les "Éventails saluts" qui seront distribués à bord des bateaux parisiens l'été prochain, pour faire "coucou" aux passants des bords de Seine...(j'en veux bien un, mais l'idée de faire un tour en péniche au mois d'août m'angoisse déjà!), une application pour Iphone qui vous perd dans la capitale ou une installation lumineuse qui décalerait le centre de Paris!

En complément de leurs propres projets, Tal Lancman et Maurizio Galante ont invité de jeunes designers talentueux, comme Elise Fouin ou Armelle Caron, à participer à cette exposition.

Le fascicule de l'exposition est en outre très ludique et propose une petite illustration naïve pour chaque "objet".

Mug "couleur (pierre) de Paris", "porte-baguette" et cloche à gâteau "Neige anniversaire" de Maurizo Galante & Tal Lancman; carte en plume d'autruche "Paris, mon oiseau" de Janaïna Milheiro.

Je vous invite aussi à jouer par ici au jeu-concours que propose l'exposition, afin de gagner "ce qui n'a pas de prix" au choix: un shopping nocturne à Rungis, une revue du Lido en backstage, une visite du 5ème étage de la tour Eiffel ou le droit d'illuminer Disneyland (alors, ça aussi ça m'angoisse... rien que le mot...déjà je me sens mal!).

Jean-Paul

J'ai vécu une "Paris Design Week" plutôt chargée.
Début des festivités avec la visite du siège de J.P. Gaultier, organisée par l'agence de Moatti et Rivière.
Ce bâtiment nommé "l'avenir du prolétariat" fut construit en 1912, époque de l'avènement du mouvement mutualiste. Abandonné en 1990, il sera le théâtre en 2002, de la défaite de Lionel Jospin qui en avait fait son QG de campagne des présidentielles.
Jean-Paul Gaultier en fait l’acquisition quelques mois plus tard et lance un appel d'offre, remporté par l'agence Moatti et Rivière, il dira: "Je choisis votre projet parce qu'il est le seul à me faire rêver."

Magnifique lustre à pampilles plat: Hervé Audibert

Lustre montgolfière en balles de ping-pong

Forte de la retombée médiatique que lui apportera ce projet, l'agence Moatti et Rivière enchaîne depuis chantiers de bâtiments publics, privés et scénographies de musée.

J'ai ainsi pu me rendre avec eux, le lendemain, visiter l’historial Charles de Gaulle aux Invalides... Ok je sais, là comme ça c'est pas trop sexy... pourtant c'est très intéressant à voir! C'est un musée dans lequel il n'y a aucun objet, il a donc fallu inventer une nouvelle muséographie entièrement virtuelle et interactive.

 

Leur dernier chantier en date et non l'un des moins prestigieux, est la réhabilitation du 1er étage de la tour Eiffel que je n'ai pas pu visiter il ne faut pas être trop gourmande! 

Pour les plus courageux, une expérience inédite vous invitera à marcher dans le vide sur un sol en verre au coeur de la Tour Eiffel... moi je vous le laisse!

Allez les parisiens qui n'y sont jamais montés, dans un an vous aurez une bonne occasion pour aller jouer les touristes face au champs de mars!

Métamorphose

Pour cette première journée de la "Paris Design Week", je m'étais préparée un super planning....au programme "now! le off!",  un passage par l'institut du monde arabe (entrée gratuite avec le guide officiel de la Paris Design Week) et un petit vernissage à la galerie Joseph pour finir devant une bolée de cidre!

Mais.... rien ne s'est passé comme prévu... Rendez-vous impromptus et réunions de rentrée qui s'éternisent.... le tout bien évidemment arrosé de litres et de litres d'eau de pluie...

J'ai donc changé mes plans et suis allée à l'exposition "Métamorphose" organisée le magazine AD.

Le scénario : 15 décorateurs, architectes et designers réinterprètent les pièces d'un hôtel particulier du XVIIème. 

On déambule librement dans l'enclos des Bernardins et dans chaque pièce, les créateurs ou leurs représentants sont là pour nous accueillir, nous renseigner et nous expliquer les démarches créatives et techniques.

Un Bruno Moinard  ironisant dans la pénombre sur la beauté de son "salon-salle à manger mythologique", un Thierry Lemaire vaporisant des effluves de figuier dans "l'antichambre d'une élégante" et un Charles Zana en pleine interview sur le magnifique canapé vert, sur lequel je n'ai du coup, pas osé m’asseoir!

Voici une petite sélection de mes pièces préférées! 

Si vous souhaitez vous y rendre, choisissez votre heure : sachez qu'entre 17h et 19h l'arbre sculptural de Tord Boontje vous offre une coupe de champagne Perrier-Jou ët du bout de ses petites branches!

AD intérieurs 2013 / du 9 au 22 septembre / 47 quai de la tournelle 75005 paris

Luxe sur Seine

Vendredi, visite du pavillon de l'Arsenal qui propose jusqu'à la fin du weekend une petite exposition consacrée au projet de rénovation de la Samaritaine (propriété du groupe LVMH) par l'agence japonaise SANAA.  

On y trouve quelques maquettes mais surtout deux courts documentaires très intéressants. J'aime beaucoup quand les vidéos ne sont pas interminables dans les expos. 

Le premier "Promenade dans une samaritaine secrète", conté par André Dussolier, nous guide au travers de sous-sols et escaliers de services, jusqu'au jardin d'hiver d'une samaritaine dépouillée et fantomatique, ambiance thriller garantie!

Le second beaucoup plus informatif, nous rappelle l'histoire de la samaritaine et présente le projet et les enjeux du groupe de luxe (un hôtel 5 étoiles, des bureaux, des commerces)... Un groupe en ce moment plein de projets puisque qu'il réalise en parallèle la Fondation Louis Vuitton, au coeur du Bois de Boulogne, un "modeste" projet de Frank Gehry! J'irai probablement traîner vers là-bas d'ici peu, en prétextant une sortie au jardin d'acclimatation!

Le pavillon accueille aussi en ce moment, l’exposition "Paris la nuit" pour laquelle l’architecte et ingénieur Daniel Vaniche a crée une installation spectaculaire qui lévite au dessus de nous. Cette exposition compile documents et photographies nocturnes de Paris, jusqu'au 6 octobre.

C'était aussi pour moi l'occasion de découvrir la collection permanente du Pavillon de l'Arsenal: une riche frise retraçant l'histoire de l'architecture et de l’urbanisme à Paris et en île de France et une maquette numérique de 37m2. 

Petite info, pour les parents qui voudraient souffler un peu à moindre frais, des ateliers sont proposés gratuitement tous les samedis de 15h à17h! Je pense que je ne vais pas trop tarder moi!

Dans la peau d'Hundertwasser

Afin d'occuper le dernier jour des vacances scolaires, j'ai accompagné mes enfants au musée en herbe voir l'exposition consacré à Friedreich Hundertwasser, peintre, penseur et "médecin de l'architecture". 

J'ai été agréablement surprise par la qualité de l'exposition, montée en partenariat avec la fondation Hundertwasser, qui rassemble un grand nombre de peintures originales, gravures et maquettes de l'artiste.

Hundertwasser était avec Dali et Gaudi une de mes "stars" d'adolescente. 

Artiste écologiste visionnaire et militant, il nous invite à réfléchir sur notre rapport à la nature et à la ville. Son "manifeste de la moisissure contre le rationalisme en architecture" qui condamne les lignes droites, prône l’utilisation de la couleur et l'anti-conformisme, résonne très loin en moi...

Il est drôle d'observer à quel point les idées d'Hundertwasser sont actuelles: murs et toits végétalisés, composteurs urbains, récupérateur d'eau de pluie...

l'oasis d'Aboukir, Patrick Blanc

Bon, l'utilisation des toilettes sèches reste un peu plus exceptionnelle, et ce n'est peut-être pas plus mal...

toilettes humus d'Hundertwasser

Cette exposition m'a surtout donné envie d'aller voir de plus près et grandeur nature les bâtiments d'Hundertwasser. En particulier le musée qui lui est consacré à Vienne et qui a pris place dans les anciennes usines Thonet. Est-ce un hasard si le musée du défenseur de la spirale est hébergé dans l'ancienne usine de l'inventeur du bois courbé?

Aucune exposition ne lui avait été consacrée à Paris depuis 1975 (Musée d'Art Moderne), voilà donc une bonne occasion de retomber en enfance en se rendant au Musée en herbe (avec ou sans enfant)....et pour une fois les adultes payent moins cher que les bambins!

Archi-rugby

Alors le rugby, quand tu viens du Sud-Ouest tu as beau lutter contre, c'est en toi!

1984: Finale de Jeu à XIII : Villeneuve-sur-lot / XIII Catalan. C'est l'effervescence, toute la ville se prépare à aller supporter son équipe à Toulouse... J'en suis... Cela me marquera à jamais, en revanche, cela ne sera pas une révélation sportive (celle-là, je l'attends toujours...) mais une révélation stylistique : Focus sur le ruban vert à pois blanc aux couleurs des Léopards avec lequel ma mère me fait des couettes, depuis je ne cesserais d'aimer les pois! Moins le rugby...

Quel dommage, je n'ai pas l'archive...

Il m'aura quand même fallu presque 30 ans et plus 95 Millions d'euros pour que je remette un pied dans un stade.

Vendredi 30 aout, inauguration du Stade Jean Bouin dans le 16ème à Paris une réalisation de l'architecte Rudy Ricciotti , voilà une belle occasion de retourner voir un match de rugby. 

Il faut dire que Rudy Ricciotti j'adore tant pour ses réalisations que pour le personnage controversé. Grande gueule, rebelle, look négligé-sous contrôle, phrases-choc, il ne m'en faut pas plus pour que mon coté midinette-punkette remonte à la surface!

Si vous ne connaissez pas Ricciotti, il faut aller d'urgence à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine à Chaillot où une exposition lui est consacrée jusqu'au 8 septembre. Un documentaire réalisé par Laetitia Masson est diffusé dans le cadre de l'expo, il présente par touches impressionnistes ce personnage haut en couleur, architecte entre autres du département des l'arts de l'Islam au Louvre et du MuCEM à Marseille.  En revanche, je ne jugerai pas les choix esthétiques et formels du film parce que je suis une fille sympa.

Département des Arts de l'Islam, Louvre, Paris

Le Stade Jean Bouin est un projet innovant et un défi technique pour l'industrie du béton, son originalité réside dans l'association des matériaux (béton fibré à ultrahautes performances + inclusions de verre) qui a permis de réaliser la résille dissymétrique qui ondule tout autour du stade. 

image du projet par Ricciotti 

Cette enveloppe permet de laisser passer la lumière tout en protégeant les spectateurs de la pluie, l'eau qui ruisselle sur la résille étanche est récupérée pour arroser la pelouse du stade. Ajoutons quelques centaines de panneaux solaires qui alimentent les projecteurs, et on obtient un stade totalement écolo si on oublie le fait que le béton est "sablo-phage" !!!

Ce qui est rassurant c'est que dans le bâtiment les entreprises sont constantes... que ce soit un bâiment public ou un T2 de particulier, on peut être sûr que les finitions ne sont jamais vraiment terminées à la date prévue et vendredi les 19 189 postérieurs des spectateurs du stade Jean Bouin ont essuyé les plâtres et les laitances de béton!

Coté pelouse, c'était le show, tant par le match et son score 38-3 pour Paris ("Paris est Magique!" ah bon? c'est pas là? Me serais-je trompé de stade?) que par les animations: parachutistes en combi rose, ballons et pompom girls!

Finalement c'est pas si mal le rugby!