mercredi 10 août 2016

Cet été sera romantique ou ne sera pas...


Ou comment attirer votre attention avec un titre racoleur digne d'une couverture de magazine féminin du mois d'août, situé entre les 10 abdos-fessiers que l'on peut faire sur la plage et un banc d'essai des nouvelles techniques dépilatoires... 

Et bien non, nous ne parlerons pas de diners aux chandelles sur fond de Richard Cocciante ou de Françis Cabrel, ni de Roses Rouges et encore moins de Fleurs Bleues... Déjà, parce que ma moitié est partie pour un mois dans des contrées lointaines où le romantisme ne semble pas être l'apanage (à en croire la récente vidéo de Usain Bolt)... et parce je n'ai même pas l'ombre d'un amant!

Non, nous parlerons bien du romantisme du 19ème, pur, mélancolique et nostalgique...

Sans trop savoir pourquoi (un peu quand même, merci Stéphane B.) mon été s'est teinté de romantisme... Passant de la correspondance de George Sand et Alfred de Musset, à un air de Chopin ou de Schubert, escaladant un rocher d'Hubert Robert... J'ai du me rendre à l'évidence: Je kiffe le Romantisme... 

Certes, nous nous l'étions déjà avoué dans le cénacle des mères de famille de l'école de mon fils à l'heure du café (ou beaucoup plus tard dans la nuit)... "Oh putain, les filles on est trop 19ème en fait!" ... Certes j'ai toujours aimé les balades dans les cimetières et les ruines ensauvagées... Mais "Les grottes", mon sujet de recherche d'histoire des jardins en a finalement été le révélateur (le détonateur?)... Alors que, jamais ô grand jamais, depuis l'âge de 15 ans je n'ai voulu me rendre à l'évidence: Je suis Romantique!


C'est donc en quête de ce livre, catalogue d'une exposition sur les jardins romantiques français, que je me suis enfin décidée à aller au Musée de la vie romantique, réputé pour son charmant petit jardin. Le musée a pris place dans l'ancien atelier-salon du peintre Ary Scheffer, qui a accueilli au 19ème le Tout-Paris artistique, Eugène Delacroix, Marie d'Agoult, Franz Liszt, Frédéric Chopin et bien sûr George Sand. Le rez de chaussée abrite d'ailleurs le memorabilia de l'auteure. 


Agréable visite de cette maison-atelier et petite pause dans le café situé dans le jardin...


Agréable pause romantique donc, si on fait abstraction de ses dizaines voisins, car on ne va pas se leurrer ce n'est pas le spot le plus secret de Paris... (ou peut-être que Stephane B. y serait aussi pour quelque-chose)... Du touriste de passage, au couple romantique en lavallière qui pourra se targuer d'avoir "souffert souvent, de s'être trompé quelques fois... mais d'avoir aimé... d'avoir vécu contrairement à un être factice créé par son orgueil et son ennui..." voilà voilà... il y en a donc pour tous les gouts... 
Le moment fut quand même plaisant... Dessiner en écoutant quelques nocturnes au casque... et monter le son pour oublier la querelle sans ardeur d'un vieux couple de jeunes quinquagénaires dont je partageais la table... On était bien loin de Musset... 

"Je meurs d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu! Tu es aimée, adorée, idolâtrée jusqu'à en mourir! Et non  je ne guérirai pas. Et non je n'essaierai pas de vivre; et j'aime mieux cela, et mourir en t'aimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce qu'ils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, j'en meurs, mais j'aime, j'aime, j'aime. Qu'ils m'empêchent d'aimer! "


Musée de la vie Romantique (musée de la ville de Paris)
Hotel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal
75009 Paris

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, fermé les lundis et jours fériés.

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